Édition du mardi 17 juin 2014
Politique de la ville : 108 entrants, 294 sortants
Il y a tout juste un an, le 13 juin 2013, celui qui était alors ministre délégué à la Ville, François Lamy, annonçait la refonte de la politique de la ville. Au menu, la simplification et la « lutte contre le saupoudrage », avec l'ambition de réduire à 1000 le nombre de quartiers rebaptisés prioritaires, contre les 2500 couverts par un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS).
Un an plus tard, le ministre a changé, mais le programme a été respecté : c’est aujourd’hui que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, dévoile la liste non pas des quartiers prioritaires mais des communes éligibles aux aides de la politique de la ville. Cette nouvelle carte a été définie sur la base d'un nouveau critère unique : la concentration du taux de pauvreté (part des habitants disposant de moins de 60 % du revenu médian national, c’est-à-dire avec moins de 11 250 euros par an). Si ce critère a le mérite de l’objectivité, le résultat ne fera – comme l’avait déjà annoncé François Lamy il y a un an – « pas que des heureux » chez les maires. Mais cette simplification et cette volonté d’objectivité sont en phase avec la politique générale du gouvernement : comme le dit Najat Vallaud-Belkacem elle-même, cette réforme , c’est « le choc de simplification appliqué à une politique de ville qui était devenue un symbole de complexité régulièrement dénoncé par la Cour des comptes mais aussi par les acteurs locaux et les habitants eux-mêmes »,avec son empilement de dispositifs : CUCS, ZUS, ZFU, ZRU.
Avant même la conférence de presse de Najat Vallaud-Belkacem, qui était prévue à 13 h aujourd’hui, la liste tant attendue a été rendue publique ce matin. Verdict : environ 700 communes seront concernées par la nouvelle politique de la ville, dont 108 nouvelles. À l’inverse, ce sont 294 villes qui sortent du dispositif.
Côté « sortants », il s’agit pour la plupart de villes dont le niveau a progressé – symptôme, pour la ministre, de l’efficacité de la politique de la ville. Najat Vallaud-Belkacem a rappelé dans un communiqué publié hier qu’ après tout, il devrait y avoir lieu de se réjouir de voir sa commune sortir du dispositif, et que « tous les quartiers ont vocation à sortir à terme de ces dispositifs d’exception ». La liste sera d'ailleurs réactualisée désormais tous les 6 ans, pour coller au mandat municipal. Ces quartiers qui « vont mieux », cependant, feront l’objet d’une « vigilance » particulière des pouvoirs publics. Certaines communes, qui n’étaient pas spécialement pauvres, sont également sorties du dispositif, comme Boulogne-Billancourt, Rueil-Malmaison ou Biarritz. Les deux régions qui connaissent le plus de communes « sortantes » sont le Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes, avec respectivement 44 et 46 sortantes.
Quant aux 108 communes entrantes, elles sont diverses : communes pauvres de grandes agglomérations comme Le Bourget en Ile-de-France, villes moyennes industrielles lourdement frappées par le chômage (Sochaux, Pont-à-Mousson, Marcq-en-Baroeul…), mais aussi des communes situées dans des départements plus ruraux comme Guéret ou Auch. À noter également l'entrée du département de l'Ariège dans la politique de la ville, avec ses trois principales communes, Foix, Pamiers et St Girons. « C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour », a commenté la ministre.
L’étape suivante de cette refonte de la politique de la ville aura lieu en septembre, lorsque sera dévoilée la liste des 200 quartiers qui bénéficieront des subventions Anru (5 milliards d’euros). Avec des objectifs précis, a détaillé Najat Vallaud-Belkacem, en matière de mixité sociale, d’amélioration du cadre de vie et de développement de la mobilité. « Le renouvellement urbain ne doit plus se contenter de reconstruire, écrivait hier la ministre. Il doit désenclaver les quartiers et, pour cela, il doit aussi désenclaver les esprits. »
Télécharger la liste des communes entrantes et des communes sortantes.
Un an plus tard, le ministre a changé, mais le programme a été respecté : c’est aujourd’hui que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, dévoile la liste non pas des quartiers prioritaires mais des communes éligibles aux aides de la politique de la ville. Cette nouvelle carte a été définie sur la base d'un nouveau critère unique : la concentration du taux de pauvreté (part des habitants disposant de moins de 60 % du revenu médian national, c’est-à-dire avec moins de 11 250 euros par an). Si ce critère a le mérite de l’objectivité, le résultat ne fera – comme l’avait déjà annoncé François Lamy il y a un an – « pas que des heureux » chez les maires. Mais cette simplification et cette volonté d’objectivité sont en phase avec la politique générale du gouvernement : comme le dit Najat Vallaud-Belkacem elle-même, cette réforme , c’est « le choc de simplification appliqué à une politique de ville qui était devenue un symbole de complexité régulièrement dénoncé par la Cour des comptes mais aussi par les acteurs locaux et les habitants eux-mêmes »,avec son empilement de dispositifs : CUCS, ZUS, ZFU, ZRU.
Avant même la conférence de presse de Najat Vallaud-Belkacem, qui était prévue à 13 h aujourd’hui, la liste tant attendue a été rendue publique ce matin. Verdict : environ 700 communes seront concernées par la nouvelle politique de la ville, dont 108 nouvelles. À l’inverse, ce sont 294 villes qui sortent du dispositif.
Côté « sortants », il s’agit pour la plupart de villes dont le niveau a progressé – symptôme, pour la ministre, de l’efficacité de la politique de la ville. Najat Vallaud-Belkacem a rappelé dans un communiqué publié hier qu’ après tout, il devrait y avoir lieu de se réjouir de voir sa commune sortir du dispositif, et que « tous les quartiers ont vocation à sortir à terme de ces dispositifs d’exception ». La liste sera d'ailleurs réactualisée désormais tous les 6 ans, pour coller au mandat municipal. Ces quartiers qui « vont mieux », cependant, feront l’objet d’une « vigilance » particulière des pouvoirs publics. Certaines communes, qui n’étaient pas spécialement pauvres, sont également sorties du dispositif, comme Boulogne-Billancourt, Rueil-Malmaison ou Biarritz. Les deux régions qui connaissent le plus de communes « sortantes » sont le Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes, avec respectivement 44 et 46 sortantes.
Quant aux 108 communes entrantes, elles sont diverses : communes pauvres de grandes agglomérations comme Le Bourget en Ile-de-France, villes moyennes industrielles lourdement frappées par le chômage (Sochaux, Pont-à-Mousson, Marcq-en-Baroeul…), mais aussi des communes situées dans des départements plus ruraux comme Guéret ou Auch. À noter également l'entrée du département de l'Ariège dans la politique de la ville, avec ses trois principales communes, Foix, Pamiers et St Girons. « C’est la réalité de la pauvreté en France, loin d’être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour », a commenté la ministre.
L’étape suivante de cette refonte de la politique de la ville aura lieu en septembre, lorsque sera dévoilée la liste des 200 quartiers qui bénéficieront des subventions Anru (5 milliards d’euros). Avec des objectifs précis, a détaillé Najat Vallaud-Belkacem, en matière de mixité sociale, d’amélioration du cadre de vie et de développement de la mobilité. « Le renouvellement urbain ne doit plus se contenter de reconstruire, écrivait hier la ministre. Il doit désenclaver les quartiers et, pour cela, il doit aussi désenclaver les esprits. »
F.L. et E.S.
Télécharger la liste des communes entrantes et des communes sortantes.
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